Philippe Lagarde

Ubiquinone 

Ubiquinol

Par sa structure chimique, LA COENZYMA Q10 est une proche parente des vitamines K et E. C’est un puissant antioxydant, ce qui sous-entend qu’elle protège l’organisme des dégradations provoquées par l’agression des radicaux libres. Agression qui porte un nom: le STRESS OXYDATIF.

Mais ce n’est pas tout. Cette coenzyme Q10 joue un rôle important en participant à la production d’énergie au sein des cellules.  De plus, on découvre qu’elle est présente dans tout l’organisme, et en particulier, là, où les processus physiologiques ont besoin d’Energie. Par exemple, foie, reins, cœur, poumons, muscles, et l’ensemble des organes jouant un rôle dans le système immunitaire. C’est pourquoi on lui donne parfois un autre nom, celui d’ubiquinone, qui veut dire « omniprésence ».

La Q10 est une molécule naturelle isolée en 1957 aux USA.

En tant que telle, ce n’est pas un médicament et, ne peut être breveté par les laboratoires pharmaceutiques.

En théorie, l’organisme est en mesure de synthétiser la CoQ10. En théorie seulement, car les aliments qui en contiennent (viandes, poissons, huiles de canola, soya, noix) ne suffisent plus à une surpopulation frénétique. Pour sa part, le procédé de fabrication a été « inventé » par les japonais qui utilisent la Q10 dans les traitements de nombreuses maladies, en particulier dans les maladies cardiovasculaires, le vieillissement, cerveau, fertilité, fatigue, sportifs….

Le procédé de fabrication consiste à faire fermenter des betteraves ou de la canne à sucre à l’aide de souches spécifiques de levures. Le milieu ainsi créé est extrêmement riche en Q10. Pour terminer on désactive les levures par la chaleur, on sèche les extraits et on purifie.

TOUS les processus physiologiques réclamant une dépense énergétique ont besoin de CoQ10. Cela explique sa présence dans tout l’organisme et de son nom, « ubiquinone ».

Jusqu’ici la CoQ10 est considérée comme un complément alimentaire et non comme un médicament. Le fait qu’il s’agisse d’une molécule naturelle a pour conséquence que cette molécule n’est pas brevetable par l’industrie pharmaceutique comme nous l’avons déjà dit.

L’organisme est capable de synthétiser la CoQ10 en fonction de ses besoins mais, à partir de 60 ans, l’organisme en produit de moins en moins.

On a découvert, que les patients atteints de maladies cardiovasculaires, de certains cancers, de sida, de troubles musculaires et autres, présentaient systématiquement une insuffisance en CoQ10.

Certains médicaments peuvent réduire les taux de cette coenzyme: les statines par exemple, mais aussi les bétabloquants, imipramine, phénothiazine, etc.

La CoQ10 réduit la toxicité de certains produits de chimiothérapie (en particulier les anthracyclines).

Enfin, la CoQ10 favorise la récupération après l’effort et réduit les blessures musculaires d’athlètes.

Des études récentes semblent montrer que le CoQ10 pourrait diminuer le taux de glucose sanguin et aurait, à long terme, un effet hypoglycémiant (diabète type 2).

Le CoQ10 a un rôle primordial pour aider à réguler l’hypertension et l’insuffisance cardiaque.

Mais son rôle principal reste avant tout celui d’un antioxydant puissant et de ce fait d’une molécule anti-âge extrêmement efficace.

La coenzyme Q10 agit sur différents facteurs biologiques pour garantir une peau lisse, le plus longtemps possible.

Elle lutte contre les agressions incessantes des radicaux libres, soleil, en particulier. Elle régénère la vitamine E présente et diminue la production de ces radicaux libres.

Enfin, elle ralentit le relâchement de la peau et l’apparition des rides.

La couche profonde de la peau est constituée d’un tissu conjonctif composé de collagène et d’élastine (protéines fibreuses) qui assurent la fermeté et l’élasticité de l’épiderme.

Avec le temps, la peau se relâche, les rides se creusent. C’est là que la CoQ10 agit en réduisant la production d’enzymes (MMP) qui sont responsables de la dégradation du collagène et de l’élastine .

Mais, comme nous l’avons dit, la CoQ10 a, de plus, une particularité extrêmement importante: elle contribue à la production d’Energie au cœur de nos cellules.

Elle existe sous 2 formes:  et curieusement, la nature propose les 2 formes, dans l’alimentation (viandes, poissons, amandes, soja, etc.) :

  • La forme ubiquinone liposoluble et plus stable, mais se transforme dans l’organisme en la forme ubiquinol (forme réduite) qui est d’une grande instabilité (air, acidité de l’estomac.)

Quelle est la forme la plus active ? Les résultats des travaux sont contradictoires comme vous allez le constater.

Alors qui choisir pour utiliser au mieux le Q10 ?

On peut optér pour la logique: copier la nature.

Dans la nature, on estime que les apports alimentaires quotidiens en CoQ10 sont situés vers 15 mg par jour, la moitie provient d’apports en ubiquinone et l’autre moitié d’apports en ubiquinol.

Mais il ne faut pas oublier que les niveaux de coenzyme Q10 varient avec l’âge.

A 20 ans, ils atteignent leur niveau le plus élevé puis régressent.

A 80 ans, par exemple, au niveau du cœur, la production du Q10 est réduite de 60%. Il faudra donc augmenter les doses ( jusqu’à 300 mg selon les cas.)

La prise d’ubiquinone provoque une augmentation du Q10 (dans le sang) 50% moins élevée que celle d’une prise égale d’ubiquinol. (Langston USA et Zhang – Université Northeast Forestry de Harbin.)

Par contre, les chercheurs ont analysé les taux de coenzyme Q10 à l’intérieur des cellules, et, n’on trouvé aucune différence qu’ils administre l’une ou l’autre forme de Q10.

De plus, il existe des variations importantes dans l’absorption du Q10, ce qui a été démontré chez les sujets participant aux expérimentations.

Ainsi, deux heures après la prise, les personnes qui ont pris de l’ubiquinol n’ont pas plus de Q10 dans le sang que celles qui ont pris l’ubiquinone. (Pr. Vitteta Université de Sydney Australie).

Enfin, on doit, à nouveau se reposer une question importante:

Pourquoi donc la nature propose-t-elle, dans notre nourriture, deux molécules pratiquement identiques?

Nous avons d’ autres exemples, ce sont les vitamines D et K, et chose encore curieuse, la structure chimique de toutes ces molécules, citées ci-dessus, est voisine. Existe-t-il des antagonismes entre Q10 et vitamines K ou/et vitamines D3?

On a découvert également que l’action de l’ubiquinol est diminuée par la présence de vitamine C (ubiquinol QH).

En tout cas, les réserves de Q10 sont concentrées essentiellement dans le cœur, les reins, le foie, le cerveau et améliorent l’Energie, la mémoire, la protection cardiaque…

Le CoQ10, associé aux autres antioxydants efficaces (C, E, Zinc, Cuivre, D3), aide à ralentir le vieillissement cellulaire et diminue le risque de maladies liées à l’âge.

Le dosage journalier conseillé va de 60 à 100 mg,  2 fois par jour, sur une durée de 2 mois minimum, et en fonction des cas.

Enfin, le CoQ10 est extrêmement important pour contrer les effets secondaires provoqués par la prise de statine. Personnellement je ne cache pas que je suis peu favorable à l’utilisation de ces derniers.

Plus la science avance, et plus elle découvre l’importance de cette Coenzyme qui se révèle indispensable à tous les organes de notre organisme: cœur, cerveau, système nerveux, muscles, foie, reins, peau. Il fait maintenant partie des grands antioxydants, et de ce fait, il est un anti-vieillesse puissant, qui vient prêter main forte aux vitamines A, E, C, au Sélénium, Cuivre, Zinc, glutathion.

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Qui est le Dr. Lagarde

Philippe LAGARDE est un médecin connu, spécialisé en oncologie, mondialement connu pour sa conception particulière de l’application des traitements de chimiothérapie et son grand dévouement pour ses patients touchés par le cancer.

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