Depuis des dizaines d’années existait une polémique entre les différents courants scientifiques sur ce sujet. Les chimistes « industriels » travaillant pour les grands laboratoires pharmacologiques et se basant seulement sur des formules ont défendu avec acharnement le principe que les vitamines synthétiques étaient en tous points identiques aux formes naturelles. Peu à peu ils ont admis que les formules chimiques présentaient quelques différences minimes, mais certifiaient que les vitamines synthétiques avaient les mêmes propriétés. Ceci est un gros mensonge qui fait penser que certains scientifiques prennent la population pour des imbéciles.
Les molécules naturelles ont, d’une part une structure légèrement différente des molécules synthétiques, et d’autre part, sont associées avec les autres composés naturels contenus dans la plante (cofacteurs, minéraux, polyphénols, etc.).
De plus, il n’y a pas que la structure chimique qui conditionne l’absorption, le transport, le stockage et surtout la dégradation et l’élimination des molécules.
Notre organisme est conçu pour reconnaitre les substances dont il a besoin. Pour cela la nature nous a doté d’un système ultra perfectionné de récepteurs qui se trouvent à la surface des membranes cellulaires. Ces récepteurs sont capables de reconnaitre la forme spatiale des molécules et se trompent rarement. Les copies modifiées que sont les molécules synthétiques, sont refusées au moins 8 fois sur 10. C’est pourquoi il faudra une dose de vitamine synthétique plus ou moins 8 fois supérieure pour avoir un effet identique à l’effet de la forme naturelle.
Ces récepteurs peuvent poser quelques problèmes aux formes naturelles et il peut exister compétition entre deux vitamines naturelles si elles utilisent le même récepteur.
C’est le cas des vitamines D3 et K2. Ces deux vitamines utilisent en effet le même récepteur. Elles sont complémentaires. On sait depuis peu que la vitamine D3 peut provoquer, si elle est utilisée de façon prolongée et à dose importante, un dépôt de calcium (calcification) au niveau de certains tissus de l’organisme, en particulier la paroi des vaisseaux sanguins (cœur, reins, tissus nerveux, etc.). La vitamine K2, pour sa part, combat cette calcification en mobilisant, vers les os, le calcium déposé.
Il faut donc associer ces deux vitamines. Mais le fait, qu’elles utilisent toutes deux le même récepteur, oblige donc de prendre ces deux molécules séparément et espacées au moins de 6 heures.
La conclusion est maintenant évidente et ne se discute plus :
A DOSE EGALE LES VITAMINES NATURELLES SONT BEAUCOUP PLUS EFFICACES QUE LEURS COPIES SYNTHETIQUES.
Les vitamines naturelles extraites de végétaux sont sous des formes, non seulement compatibles avec la physiologie humaine, mais de plus sont associées avec les autres composés naturels présents dans la matrice d’origine et résultant de l’extraction : cofacteurs, minéraux, polyphénols, etc.
Pour vous donner une idée de l’importance de ces cofacteurs nous rapportons ici une étude clinique randomisée contre placebo, 8 personnes non-fumeurs qui ont reçu de l’acide ascorbique, ou un extrait de citron enrichi en vitamine C.
Les scientifiques ont constaté que l’acide ascorbique associé à l’extrait de citron était 35% plus disponible que l’acide ascorbique seul. (3)
Mais ce n’est pas tout.
Si ces molécules naturelles, intégrées aux membranes cellulaires, déclenchent de nombreuses voies biochimiques intracellulaires qui leur permet d’agir et d’être éliminées, qu’advient-il quand il s’agira des molécules synthétiques ?
Que deviennent les produits de dégradation de ces molécules, comment sont-ils éliminés ? Et finalement c’est là le point le plus problématique.
La molécule naturelle se dégrade et est éliminée par des voies d’excrétion prévues par la nature et bien réglées. Elle n’est en général pas ou peu toxiques, sans effets secondaires. Ce n’est pas le cas pour la molécule de synthèse.
Les produits de dégradation sont différents, inconnus de nos organismes, les voies d’excrétion n’existent pas ou sont chaotiques. Résultat : apparition de toxicités plus ou moins importantes. Ceci est très ennuyeux si on est, (pour être efficace,) obligé de donner 6 ou 8 fois la dose de vitamine synthétique qui alors devient toxique.
C’est ce que les travaux scientifiques nous révèlent, par exemple, avec la vitamine E synthétique. La forme naturelle (RRR-alfa tocophérol) ne présente aucune toxicité aux doses préconisées contrairement à la copie synthétique qui contient 7 stéréos tocopherolisomères d’alpha tocophérol et de l’acétate de tocophérol.
Alors, qu’elle valeur peuvent avoir les expérimentations monstres sur l’effet des vitamines si elles ont été pratiquées avec des vitamines synthétiques ? Les scientifiques font bien entendu la sourde oreille.
Mais vous pouvez vous poser une question : quels intérêts ont-ils, ces grands laboratoires ? Ils fabriquent une copie modifiée pour deux raisons principales :
D’abord pour des raisons techniques, synonymes de facilité et d’économie. Mais surtout pour une raison précise : obtenir un brevet et donc un monopole.
En effet, une molécule naturelle ne peut être brevetée.
Lorsque vous choisirez un complément alimentaire, en particulier des vitamines, vérifiez bien l’origine naturelle, et n’oubliez pas que les spécialistes du markéting sont extrêmement doués pour brouiller les pistes.
(1) Thiel RJ. Natural vitamins may be superior to synthetic ones. Med Hypotheses 2000;55(6):461-9.
(2) Bourgeois C. Les vitamines dans les industries agro-alimentaires. Paris : Editions Tec&Doc, 2003.
(3) Vinson JA et al. Comparative bioavailability of humans to ascorbic acid alone or in a citrus extract. Am J Clin Nutr 1988;48:601-4.