Plus personne ne conteste aujourd’hui que les sucres consommés en excès font des ravages. Actuellement, le sucre est tellement décrié que l’on va jusqu’à critiquer la consommation de fruits, alors que les fruits frais et mûrs représentent la meilleure des nourritures pour l’homme.
Carburant de nos cellules, le sucre est indispensable à notre organisme. C’est la raison pour laquelle nous sommes attirés par le goût sucré.
Le problème, c’est que l’homme s’est mis à fabriquer des sucres artificiels, isolés de leur contexte vivant. Des diététiciens affirment que le corps ne fait pas la différence entre le fructose/glucose de fruit et le fructose/glucose industriel.
Globalement, il n’y a peut-être pas de différence notable au niveau de leurs apports caloriques.
Mais, au niveau des propriétés métaboliques, le fructose industriel, chimiquement pur, ne peut en aucun cas être comparé à celui apporté par les fruits. Les sucres artificiels, qu’ils soient élaborés à partir du maïs ou extraits de la betterave, de la canne, etc. n’apportent que des calories vides, sans vitamines, enzymes ou minéraux, etc. Or ces nutriments sont nécessaires pour l’assimilation et le métabolisme des sucres.
Dans ces processus métaboliques, la présence de vitamine C est très importante.
On distingue trois familles de glucides: les monosaccharides (glucose, fructose, mannose, galactose), les disaccharides (saccharose, maltose et lactose) et les polysaccharides (amidon). Tous les glucides que nous ingérons sont, au final, transformés en glucose. Le fructose est globalement métabolisé de la même manière que le glucose.
La dégradation des disaccharides et, surtout, des polysaccharides en glucose nécessite la présence de catalyseurs comme les vitamines B et C. Ces catalyseurs sont aussi indispensables dans le métabolisme général.
Grâce à leurs apports en minéraux alcalins, les fruits bien mûrs sont alcalinisants (y compris les citrons sauf s’ils n’ont pas atteint leur maturité ou chez des certaines personnes déminéralisées). Les personnes consommant suffisamment de fruits, riches en antioxydants, souffrent moins souvent de maladies cardiovasculaires, d’obésité, de cancers et autres maladies de civilisation. La plupart de ces problèmes de santé moderne sont liés à un terrain acide et encrassé.
On l’a vu, particulièrement présente dans les fruits, la vitamine C joue un rôle prépondérant dans le métabolisme du corps humain. Elle participe à toutes les réactions biochimiques qui conditionnent la vie. La vitamine C permet de maintenir et de renforcer les défenses immunitaires, d‘améliorer les performances physiques et intellectuelles.
Les chercheurs en médecine orthomoléculaire nous apprennent que la vitamine C possède un puissant pouvoir détoxifiant et conseiller à ceux qui souffrent de diverses pathologies d’en prendre en complément.
Comment et quand manger des fruits ?
Les fruits ne sont pas digérés dans l’estomac mais dans l’intestin grêle. Ils transitent rapidement par l’estomac, puis passent dans l’intestin, où ils libèrent leurs éléments nutritifs.
Les fruits sont souvent accusés de causer divers troubles: allergie, ballonnement, éructation, diarrhée, crampe, faiblesse, migraine, acidité, etc. Or, avec un système digestif parfois malmené depuis la naissance, de nombreuses personnes intoxiquées, avec un microbiote en mauvais état, ne sont plus en mesure de digérer correctement les fruits.
De plus, il est de coutume de terminer un repas avec un fruits frais, alors que nous devrions toujours les consommer avec l’estomac vide.
Les sucres des fruits frais constituent donc un bien meilleur apport énergétique que les sucres industriels ou ceux métabolisés à partir de divers glucides comme l’amidon.
Notre métabolisme permet aussi de fabriquer du glucose à partir des lipides (graisses).
Se nourrir d’aliments gras (régime cétogène) en évitant les fruits sous prétexte qu’ils contiennent du sucre n’est pas toujours une alternative recommandable, surtout à long terme. Chacun peut en faire l’expérience: normalement, on se sent en meilleure forme avec les fruits frais qu’avec des aliments gras comme le préconisent certains << faiseurs de régime>>. Lorsque nous mangeons un fruit bien mûr, le corps à besoin de peu d’énergie pour le digérer en intégralité.
La qualité des fruits en question
La plupart des fruits n’échappent pas aux procédés de production moderne qui favorisent le rendement au détriment de la qualité.
Etant donné que les produits de traitements autorisés (mêmes homologués, de nombreux insecticides chimiques utilisés contre les ravageurs) ne sont respectueux ni de l’environnement ni du consommateur, il est impératif de s’approvisionner dans les circuits biologiques et, si possible, directement chez le producteur.
Que ce soit dans le domaine des fruits ou de l’alimentation en général, aucune règle précise ne peut être établie.
La part à accorder aux fruits frais varie en effet selon le tempérament de chacun mais aussi selon la saison, étant donné qu’ils sont plutôt rafraichissants: il faudrait donc éviter ou modérer la consommation de fruits acides lorsque nous sommes exposés au froid. Par contre, les fruits oléagineux (noix, noisette, amande, etc.) donneront, eux, de la chaleur.
Source: Biocontact n° 300 – avril 2019
