Ondes et Cerveau: une cohabitation à risque

Philippe Lagarde

Notre environnement quotidien émet de plus en plus de rayonnements électromagnétiques (REM) : quels impacts sur le cerveau humain? Quelles réglementations protègent les populations?

Aujourd’hui, les sources de rayonnements électromagnétiques dans notre environnement quotidien sont multiples: cela varie du wifi aux lampes basse consommation, aux lignes électriques, aux transformateurs, aux antennesrelais, aux téléphones mobiles et autres tablettes..
Leurs effets sanitaires sont de deux types:
– Les effets à court terme, dits thermiques, qui apparaissent après des expositions à des niveaux de champs élevés. Il s’agit de symptômes comme des brûlures, même d’effets aigus sur le cerveau provoquant des malaises et des pertes de conscience pouvant mener au décès;
– Les effets à long terme, dits spécifiques, qui apparaissent suite à une longue durée d’exposition à des niveaux de champs faibles.
C’est ce que subissent les riverains des lignes électriques, des transformateurs, des antennesrelais… Le cerveau subit alors un stress permanent avec des risques potentiels de glioma (cancer du cerveau).

Les premiers indices d’une atteinte cérébrale
Le stress en lui-même n’est pas négatif, il est même nécessaire pour faire face à des situations difficiles. Il nous alerte, nous incite à éliminer ou modifier une situation de mal-être ou à concentrer nos forces pour combattre ou fuir.
Dans son livre Le stress de la vie, le Dr Hans Selye définit le stress comme une << réponse non spécifique de l’organisme à toute sollicitation >>.
De nombreux facteurs favorisent l’apparition du stress: les émotions négatives ou positives, les pressions psychologiques subies dans l’environnement, l’absorption de substances, l’exposition à des agents physiques perturbateurs.. dont les champs électromagnétiques.
Comme la plupart des êtres vivants, l’être humain est sensible aux ondes électromagnétiques. Le corps contient des milliards de cristaux de magnétites, particules extrêmement petites (inférieures à 1 millionième de millimètre) d’oxyde de fer, mélange chimique sous une forme minérale. Ces cristaux de magnétite, appelés magnétosomes ou aimants bilogiques, sont enveloppés de membranes biologiques. Ils réagissent comme des aimants à différents agents physiques: ce sont des magnétorécepteurs.
Ils s’orientent dans le champ magnétique terrestre comme l’aiguille de la boussole et s’affolent quand on les approche d’un fil porteur de courant électrique. Quand ce courant est alternatif comme celui transporté par tous les câbles électriques quand ils sont exposés à des fréquences radioélectriques (radiofréquences ou hyperfréquences), les magnétites des magnétosomes se mettent à vibrer.
Ces vibrations ne sont pas sans conséquence sur leurs membranes biologiques. Elles déclenchents des signaux électriques qui se propagent par voie nerveuse jusqu’à l’hypothalamus et le cerveau neurovégétatif dont la fonction principale est de réaliser la jonction entre le système nerveux et le système endocrinien par l’intermédiaire de l’hypophyse et de l’épiphyse. Les perturbations interprétées comme une agression sont alors transmises au systéme neuro-endocrino-immunitaire. Ce dernier répond par une première phase dite << phase d’alarme>>. Cette phase est lente et progressive. On y retrouve l’essentiel des symptômes: troubles dermatologiques (rougeurs, picotements, sensations de brûlures…) neurasthéniques ( fatigues, difficultés de concentration…) et neurovégétatifs (vertiges, palpitations cardiaques…).
Selon le Dr Hans Selye, père du concept de stress, l’organisme s’adapte alors et met fin à l’alarme biologique, c’est la << phase de résistance >>. Mais si le stress devient répétitif ou si de nouveaux facteurs s’ajoutent au premier stress survient alors une << phase de rupture>>.
Le Pr Domnique Belpomme, le premier à décrire avec précisions tous ces symptômes évoque le syndrome d’intolérance aux champs électromagnétiques (SICEM) qui se tradu par l’installation permanente des symptoms apparus  en phase d’alarme.
Par la suite, inexorablement, s’installe la << phase d’épuisement >>, qui corrispond à l’apparition du syndrome d’électrohypersensibilité (EHS), caractérisé par l’aggravation des symptôms (maux de tête, troubles immunitaires, locomoteurs, circulatoires, cardiorespiratoires, oculaires, auditifs, troubles du sommeil agressivité exacerbée, réflexe vagal inopiné, apparition de chimicosensibilité..).

Biocontact Septembre 2017

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Qui est le Dr. Lagarde

Philippe LAGARDE est un médecin connu, spécialisé en oncologie, mondialement connu pour sa conception particulière de l’application des traitements de chimiothérapie et son grand dévouement pour ses patients touchés par le cancer.

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