Si l’on parcourt Internet on peut être préoccupé par la quantité imposante d’avis divergents concernant ce sujet. De plus, selon le médecin qui répond aux questions de ses patients, il en est de même.
Les publications dites scientifiques ont également des avis divergents et de plus contradictoires ou illogiques, ce qui ne fait que douter un peu plus la population qui en fin de compte perd confiance en la médecine.
Les scandales récents concernant toute une série de médicaments comme le Vioxx (100.000 victimes), le Mopral et Inexium, le Clopidogrel, etc., la notion rendue publique que les labos ne publient que les essais cliniques qui leur sont favorables, qu’un nouveau médicament n’a pas obligation de démontrer qu’il est meilleur que les médicaments existants ( et dans 65% ils ne sont pas meilleurs d’après les enquêtes), contribuent à une perte de confiance qui n’est pas améliorée par des hôpitaux qui se dégradent tous les jours un peu plus à la fois sur la qualité de l’accueil que sur la qualité des soins, sauf exceptions.
L’industrie du médicament se heurte de plus à une forte poussée des médecines dites naturelles, surtout en ce qui concerne la prévention et les maladies disons bénignes.
Ceci a déclenché une « guerre froide » entre ces 2 courants d’idées, guerre surtout économique.
S’attaquer de front aux médecines naturelles (par les possibilités d’intervenir au niveau des politiques) est dangereux à la fois pour l’industrie du médicament et pour ces politiques. Ainsi la suppression des diplômes d’herboriste, l’interdiction de l’aromatogramme, l’attaque contre l’homéopathie n’ont pas été concluantes en France, au contraire, pour les politiques. Il fallait changer de méthode.
Alors on peut imaginer qu’il était facile d’insinuer (insidieusement) que la phytothérapie ou l’homéopathie ou les anti oxydants (dont fait partie les vitamines, les minéraux, les plantes, les algues, etc.) sont inutiles ou pire, dangereux et ainsi déstabiliser un patient ou même son médecin. Quoi de plus facile que de payer quelques scientifiques pour une expérimentation bidon montrant la toxicité éventuelle d’une vitamine ou d’une plante et la publier ? Il est notoire maintenant qu’une grande partie des expérimentations ont été falsifiées (exemple le Vioxx ou les statines), alors pourquoi ne pas en fabriquer de fausses ?
D’autre part, l’industrie du médicament et le courant des médecines naturelles ne parlent pas le même langage, ni des mêmes choses. Quelques exemples :
1. Les vitamines font partie des anti oxydants les plus importants. Les labos parlent de vitamines synthétiques, les médecines naturelles parlent (normalement) de vitamines naturelles. Les labos prétendent qu’elles sont identiques. C’est un énorme mensonge facile à démontrer et maintenant largement publié.
D’une part, Les vitamines synthétiques sont brevetées (Lab. Roche). Lorsque l’on sait que par loi « la formule d’une molécule naturelle ne peut être brevetée ». Cela veut donc dire que la formule de la vitamine synthétique est différente.
D’autre part, la recherche a démontré que l’absorption, l’expulsion, la régulation biologique qui règle ces mécanismes sont totalement différentes s’il s’agit de la vitamine naturelle ou synthétique. Mais le résultat est bien différent. Alors que l’action est augmentée et la toxicité très inférieure dans le cas de la vitamine naturelle, le résultat est l’inverse avec la vitamine synthétique. Vous comprendrez l’importance de revoir des expérimentations scientifiquement ridicules.
2. Les minéraux
Pour être assimilés les minéraux doivent posséder un pouvoir rotatoire obtenu lorsqu’ils sont d’abord assimilés par un végétal. C’est la raison pour laquelle le monde animal ne peut pas vivre sur la planète sans les plantes. La stérilisation par la chaleur (lors de la désinfection obligatoire des produits pharmaceutiques) rend les minéraux extraits des végétaux non assimilables et donc inutiles et surtout toxiques. Donc lorsque l’on nous propose une expérimentation officielle ayant utilisé une vitamine synthétique associée à un minéral non assimilable nous ne voyons pas comment elle aurait pu être favorable !
3. Les doses utilisées
C’est un point particulier qui fera encore beaucoup travailler la science. Qu’elle est la dose idéale de chaque substance, de chaque médicament ?
C’est l’un des points faibles de la médecine en général. La raison ? Nous sommes tous différents. Puisque nous sommes tous différents pourquoi devrions nous prendre le même médicament et surtout la même dose ?
Aussi lorsque l’on constate qu’une expérimentation utilisant le sélénium à raison de 200 microgrammes par jour aboutit à une conclusion négative par toxicité on croit rêver. Il est connu et publié depuis au moins 20 ans ( Jean Lederer Alimentation et cancer) que le sélénium est protecteur du cancer jusqu’à 100 microgrammes par jour mais toxique et carcinogène au dessus.
C’est vrai que l’on ne peut pas tout savoir.
4. Les plantes
Une partie importante des médicaments sont en fait soit des copies synthétiques de molécules végétales, soit des extraits de végétaux. Or il existe une grande loi en phytothérapie :
« la plante entière est toujours plus efficace et moins toxique que l’extrait » et si l’extrait est synthétisé c’est pire.
5. Les contradictions
Toutes ces « manœuvres » menées par l’industrie du médicament sont de plus très désordonnées ce qui provoque des contradictions énormes. Au sujet de anti oxydant particulièrement. En effet, d’un coté on assiste à la diabolisation des anti oxydants et d’un autre la science démontre que l’INFLAMMATION est l’allier du cancer, ce qui est probablement vrai. En effet , les phénomènes de l’inflammation l’aide à se développer mais aussi peut provoquer son apparition. Donc l’objectif maintenant des scientifiques est de lutter contre l’inflammation par tous les moyens. L’une des armes les plus efficaces pour le moment sont les anti inflammatoires : ANTI OXYDANTS en tête apportés par l’alimentation et les compléments alimentaires associés aux anti-cox 2 et les interleukines.
Nous dénonçons donc ces manipulations sournoises de l’industrie du médicament qui n’a même pas la qualité d’être intelligente.
Notre conclusion sera que, pour le moment, les anti oxydants sont indispensables si nous les utilisons bien.
Dr.Philippe Lagarde